L’Internet haute vitesse devra encore attendre pour les habitants en région

Par La Rédaction - il y a 3 ans

Entre la multiplication de zones rouges dans tout le Québec et les mesures de distanciation sociales en cette période indéterminée de deuxième vague, le gouvernement caquiste continue de prendre des décisions concernant d’autres secteurs et modifier ainsi des promesses électorales.

Le 31 août 2018, le chef de la CAQ, François Legault, exprimait lors d’un passage à Saguenay sa hargne de voir près de 340 000 foyers en région n’avoir toujours pas accès à Internet haute vitesse et avait exprimé son plan pour corriger la situation. Il avait statué que d’ici 2022, à la fin de son mandat, tous les foyers québécois en région auraient accès à Internet haute vitesse. Or, à mi-parcours, on en est très loin, et les délais sont prolongés de plusieurs années…

L’état de la situation actuelle

L’état de la situation actuelle en ce mois d’octobre 2020 n’est pas très encourageant. Il y a encore approximativement 330 000 ménages en région qui n’ont pas encore accès à Internet haute vitesse. Cela équivaut à un foyer sur dix au Québec. En deux ans, avec l’aide des programmes gouvernementaux, on peut confirmer que seulement 7 000 foyers en région ont pu profiter de la promesse de François Legault. Ce qui est le plus alarmant, c’est qu’on a appris, par les documents d’étude de crédit du crédit du ministère de l’Économie, que les délais ont changé. Le gouvernement se réserve maintenant le droit de sélectionner et réaliser des projets jusqu’en 2022. Le budget de 400 millions qui devait s’étaler sur une période de 4 ans se prolonge maintenant jusqu’à 2026. Cela veut dire que, malgré les belles paroles qui continuent de s’enchaîner, le gouvernement au pouvoir ne sera fort probablement pas en mesure de rendre disponible Internet haute vitesse à tous d’ici 2022.

Pas seulement des régions éloignées

Cela affecte même des régions situées à moins d’une heure de Montréal comme Saint-Hippolyte. Même s’il est compréhensible que la pandémie ralentisse le développement de certains projets, ce l’est un peu moins qu’autant de familles et d’entreprises servant à la relance de l’économie ne puissent pas opérer, faire du télétravail correctement ou discuter virtuellement avec leurs proches alors que la technologie n’a jamais été aussi vitale…Depuis 2016, la vitesse de 50 mégabits est reconnue comme essentielle pour toute la population canadienne. Or, dans certaines régions, la vitesse n’est que de 4, ce qui est à peine suffisant pour visionner une courte vidéo.

Des promesses irréalisables

Lors de sa promesse en 2018, François Legault avait également annoncé que le débit de ce fameux Internet haute vitesse sera de 100 mégabits partout et à un tarif égal que celui des grandes villes comme Montréal. Plusieurs personnes travaillant pour le ministère de l’Économie ont vite déclaré que c’était un objectif presque impossible.

Une question de poteaux

La demande pour avoir accès à un Internet plus performant est encore plus forte dans les grandes villes en ce contexte de pandémie où le télétravail fait légion. Les compagnies ont de la difficulté à répondre à la demande, ce qui n’aide en rien à l’avancement du projet dans les régions. D’autant plus que Vidéotron accuse Bell de volontairement ralentir l’accès aux poteaux afin d’opérer une compétition déloyale. Les structures servant à déployer la fibre optique et qui sont la propriété de Bell sont soumises à de longues vérifications et inspections qui peuvent prendre des mois, ce qui prolonge considérablement l’attente de milliers de gens de plus en plus impatients.

La compagnie Vidéotron mise de côté

La compagnie québécoise, qui est le câblodistributeur le plus important au Québec, a toujours exprimé son désir de vouloir contribuer à la solution de ce problème d’accès à Internet haute vitesse, mais elle est constamment mise de côté. Le 6 octobre dernier, elle a déploré par l’entremise d’un communiqué officiel ne pas avoir été invitée à une table de coordination sur le sujet à l’instar de d’autres entreprises de télécommunication du Québec qui pourraient faire avancer les choses si on leur en donnait davantage l’opportunité.

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