Le premier ministre a promis que tous les foyers québécois seraient branchés à l’aube de 2022. État des lieux à 10 mois de la date butoir.
Si la question pouvait encore se poser avant 2020, force est de constater qu’en temps de pandémie vivre sans Internet relève de la gageure et entraîne un isolement insoutenable. Et puis, comment télétravailler dans ces conditions? Québec en est bien conscient et c’est la raison pour laquelle le gouvernement souhaite brancher les 340 000 foyers restants au plus vite.
Alors que le fédéral promet un accès Internet à tous les Canadiens d’ici 2030, la province a décidé d’aller beaucoup plus vite. Mais voilà, bien que 400 millions soient déjà mis sur la table, les experts s’accordent à dire que la somme évoquée ne suffira vraisemblablement pas. De plus, certaines promesses de subventions d’Ottawa ne se concrétisent pas et entraînent le report de projets.
Tout d’abord, le gouvernement n’est pas inactif dans le dossier, loin de là. La Basse-Côte-Nord vient d’ailleurs d’entrer dans l’ère numérique comme nous l’écrivions il y a quelques jours. Ensuite, toutes les municipalités font bloc derrière le projet et sont prêtes à investir et à soutenir les chantiers. Enfin et surtout, la réalisation des travaux doit passer inévitablement par le support de l’industrie des télécommunications pour arriver à son terme dans des délais et des coûts raisonnables. Pour ce faire, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a créé une table de concertation avec ces acteurs majeurs à l’automne dernier. On constate que Telus semble pour l’instant avoir répondu présent en déboursant 3,6 millions pour brancher la Basse-Côte-Nord. On attend maintenant la réaction de Bell sur ce dossier, puisqu’il est majoritairement propriétaire des poteaux au Québec et encore plus dans les zones isolées. Nul doute que le leader canadien des télécommunications détient les principales clés pour la réussite de ce projet.